Les métiers liés aux services de nettoiement
Les emplois des agents territoriaux en charge de la propreté des espaces public sont souvent des emplois non qualifiés avec peu de perspectives d’évolution. Le recrutement se fait même parfois avec une finalité sociale. Les employés au nettoiement de l’espace public et du mobilier urbain, ainsi qu’au traitement de la pollution visuelle (graffitis, par exemple) sont divisés en 2 grandes catégories :
- Les responsables propreté des espaces publics. Ils définissent et suivent la mise en œuvre de la politique de propreté. Leur métier évolue avec une intégration des enjeux de communication et de participation des habitants.
- Les agents de propreté des espaces publics, au nombre d’environ 30000 sur l’ensemble du territoire nationale. Ils sont en charge des opérations de nettoiement. L’évolution de leur poste va faire plus d’autonomie et de dialogue avec les habitants. Certaines fiches de poste mentionnent désormais le terme d' »ambassadeur propreté ». Par ailleurs, certains agents deviennent assermentés, afin de pouvoir réprimer les atteintes à la propreté urbaine. L’assermentation se fait alors auprès d’un tribunal de police, après une enquêtes de moralité. A titre d’exemple, Toulouse a mis en place des ambassadeurs de l’espace public.
Les infractions à la propreté
Le code pénal prévoit la répression par les agents assermentés de 5 types d’infraction :
- les déjections canines (article R.632-1),
- les mictions humaines (article R.632-1),
- les jets de papiers et de mégots (article R.632-1),
- les tags (article R.635-1),
- les dépôts sauvages de déchets ou d’encombrants (articles R.610-5, R.632-4 et R.635-8).
En 2020, l’amende pour jet ou abandon de déchets au sol (mégots, masques, gants…) est passée de 68 € à 135 €.
Les modes de gestion de la propreté
La propreté de l’espace public, tout comme le ramassage et la collecte des déchets, peut être organisée au niveau de la commune ou au niveau de l’intercommunalité.
Dans environ 50% des cas, les agents de la commune ou du syndicat intercommunal ont la charge de la propreté (gestion en régie).
Dans un peu moins de 40% des cas, une SEML (Société d’Economie Mixte Locale) ou une SPL (Société Publique Locale) est créée pour gérer la propreté (gestion mixte). Dans un peu plus de 10% des cas, la gestion se fait dans le cadre d’une délégation de service public. La délégation se fait parfois avec un acteur de l’économie sociale et solidaire.
Classement des villes les plus propres de France
Tout classement est forcément subjectif. Voici, cependant, quelques villes citées régulièrement, comme étant les plus propres de France, des villes de taille moyenne :
- Evian-les-Bains,
- Villemandeur,
- Saint-Gervais-les-Bains,
- Trégueux,
Le label Ville Eco-Propre se déclinant sur une échelle de 5 étoiles récompense les collectivités locales s’engageant à améliorer durablement la propreté des espaces publics.
Les villes les plus sales de France
Pendant longtemps, Marseille a été considérée comme la plus sale de France. Elle s’est, d’ailleurs, vue à plusieurs reprises décernée le prix humoristique, « le balai d’or ». Mais, Paris commence à être régulièrement citée comme la ville la moins propre de France. Suivent Montreuil, Aubervilliers et Nîmes.
En savoir plus sur les déchetteries
Les déchetteries gérées par les mairies ou par l’intercommunalité sont des points d’apport volontaire des déchets. Elles permettent ainsi de recycler et valoriser ces derniers, mais également de favoriser l’emploi dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.
Comment fonctionne une déchetterie ?
L’accès à la déchetterie est régulé par un ou plusieurs agents. L’agent spécialiste du tri va identifier la nature des déchets, guider le déposant et le sensibiliser aux écogestes.
L’accès à la déchetterie est-il gratuit ?
Les conditions d’accès à une déchetterie sont réglementées par chaque commune ou syndicat de communes. Souvent, l’accès est gratuit pour les particuliers du secteur avec une limite de volume. L’accès est, en revanche, payant pour les professionnels, d’où le problème des déchetteries sauvages faisant régulièrement la une des informations.
Quelques chiffres sur les déchetteries
Selon un sondage d’août 2017 de l’association nationale de défense des consommateurs et des usagers, plus de 70% des Français déclarent se rendre dans une déchetterie plus de 2 fois par an. Mais, ce chiffre est à relativiser car les habitants des grands centres urbains ont moins répondu au questionnaire. Or, ces habitants se rendent moins dans les déchetteries que les ruraux. L’ADEME a recensé plus de 4500 déchetteries publiques en France.
Les déchets les plus déposés sont les déchets verts comme les branches d’arbres suivis des déchets de travaux ou de bricolage.
Le traitement des déchets par les collectivités locales
La commune ou l’intercommunalité doit assurer la collecte et le traitement des différents types de déchets des ménages, éventuellement avec l’appui des départements et des régions.
Le traitement des déchets non triés
Lorsque le tri n’est pas effectué à la source, le terme d’Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) est employé. Ces ordures sont envoyées dans des Installations de Stockage de Déchets Non-Dangereux (ISDND) venues remplacer les Centres de Stockage et de Déchets Ultimes (CSDU) et peuvent faire l’objet d’une valorisation par incinération. L’installation et le fonctionnement des ISDND sont soumis à la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).
Le traitement des déchets triés
Les déchets triés en amont de la collecte sont divisés en 2 fractions :
- La Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères (FFOM)
La FFOM peut être traitée par compostage ou par méthanisation.
- La Fraction Non-Fermentescible des Ordures Ménagères (FNFOM)
La fraction non fermentescible est la plus intéressante pour les industriels. Ils peuvent ainsi récupérer du plastique, du carton etc.